… acte DEUX, « Ouest-France » et notre Poilu de grand-père Célestin
Ouest-France a facilité notre exposition à ses abonnés, le 17 janvier dernier, en nous invitant à parler de notre vendéen, Poilu de grand-père, et de ses 400 000 compagnons Disparus dans le conflit de 1914-1918.
Nous ne devions pas en rester là en ce qui concerne cette exposition et Monsieur Louis ECHELARD, de la direction de ce grand quotidien régional a imaginé qu’il serait judicieux que la diffusion au niveau du département de la Vendée s’en fasse l’écho. Chose pensée et dite et Madame Céline BARDY directrice de « Ouest-France, Vendée » nous appelait sur ces instruments privilégiés que sont nos téléphones de poche qui captent toutes les pensées des femmes et des hommes de notre planète en une fraction de seconde.
Branchés à la Roche-sur-Yon, capitale de ce beau département de la Vendée, après quelques discussions sur ses intentions et les nôtres, madame BARDY nous propose un article à paraitre dans toutes les éditions vendéennes, sous deux jours. Banco pour nous. Nous insistons pour que la diffusion soit plus large, étendue à toute la diffusion du grand ouest français du journal. Mais son domaine décisionnaire s’arrête au département. C’est déjà une belle proposition et nous signons.
Alors, au siège vendéen, rue Raymond Poincaré, nous développons la passion pour notre aïeul Célestin, et nous laissons aller aux joies de parler de ses compagnons militaires perdus dans les sols du Nord et de l’Est de notre France. Soldats explosés par la mitraille, les obus et les engins en tout genre et de toutes tailles, sous quelques mètres ou centimètres de terre autrefois cultivée. Soldats remués maintes fois, bouleversés par les vagues successives des explosions et des « délocalisations ». Soldats identifiables un temps puis devenus « inconnus » parce que simplement transformés en « non reconnaissables ». La nation a fait un gros travail pour les extraire, sauver leur intégralité de cadavres, les « encercueiller « , les déplacer, les enfouir en cachète ou les honorer avec le respect des et à des compagnons d’infortune. Tous les compagnons encore debout et valides et un peu valides se sont donné du courage pour ensevelir au mieux ou au moins un minimum les corps et les restes qui ressemblaient à des restes d’hommes, identifiables seulement par une couleur d’uniforme, peut-être … Enfin, du gâchis !
Après quelques années, les centaines de milliers de cadavres, identifiables, et surtout pas, déplacés, enfouis, ressurgissant parfois après quelques poses, n’en finissaient pas de troubler l’organisation des hommes chargés de cette tâche. Alors, en 1937, les grands responsables du ministère des Pensions ont pris une décision : ils ont supprimé la tâche et libéré la soixantaine de personnes qui y étaient assignées. Enfin !
Aujourd’hui nous avons une date et un « peut-être lieu » qui nous disent que notre grand-père Célestin est décédé le 29 octobre 1914, consignés dans le « Jugement déclaratif de décès ». Ce document, dont nous ne connaissons qu’une copie déposée à la mairie de sa dernière résidence, date du 12 avril 1921 (transcription le 15 mai 1921). Ce qui est embêtant, ce sont les dizaines de documents de mairie, de département, de notaire, d’église, de ministères … rédigés bien avant et que semble-t-il personne n’a consultés. Alors, notre grand-père n’est pas mort le 29 octobre 1914. Il nous reste beaucoup de vérifications à valider. Donc petit à petit nous validons.
Célestin notre grand-père … et ses 400 000 compagnons
Le combat pour notre grand-père Célestin n’est pas notre seul axe. Il nous faut penser aux autres 400 000 disparus comme lui. C’est un travail énorme. Mais passionnant. Et de nouvelles « bonnes volontés » nous rejoignent de temps à autre. Nous ne sommes pas inutilement pressés mais le plus de militaires identifiés et inscrits nous procurerait une très grande joie.
Alors nous poursuivons le travail, le combat quelques fois … quand de très mauvaises volontés ne veulent pas jouer avec nous et ferment l’accès à quelques informations. Ce sont de mauvais contacts, des protecteurs professionnels avides de l’information historique qui rapporte. Alors : « qu’elle nous rapporte d’abord, en la vendant bien ». A l’inverse, nous cherchons la vérité, que nous distribuons le sourire aux lèvres, et nous sommes heureux !… nous n’irons pas en enfer !…
Merci à Céline BARDY pour son bel article du 16 février dernier dans dimanche Ouest-France. Elle y a dit beaucoup de choses très exactes. Elle nous aide ainsi à faire émerger la connaissance et la vérité pour nos aïeuls morts afin d’assurer notre vie actuelle.
Il faut leur rendre hommage. L’article de la journaliste Céline BARDY en est un élément. (voir article de « dimanche Ouest-France » du 16 février 2020 ci-après).
André et Paul charpentier